Détecté par votre médecin lors de l’auscultation, un souffle carotidien ou fémoral peut témoigner de la présence d’une maladie vasculaire dangereuse pour votre santé. Le souffle est lié au rétrécissement du vaisseau. Une prise en charge globale est nécessaire, avec notamment la correction des facteurs de risque cardiovasculaire associés. Qu’est-ce qu’un souffle ?Dans certaines conditions, des turbulences se créent lorsque le sang circule ; ces turbulences se traduisent par des bruits anormaux : on parle de « souffle », c’est-à-dire un bruit anormal, audible au stéthoscope par votre médecin. Ce souffle peut traduire une anomalie de la circulation du sang, causée par un rétrécissement du calibre de l’artère. Où un souffle peut-il être localisé ?Le souffle peut être localisé dans n’importe quelles artères.Cette fiche a pour objectif de vous apporter une information plus précise sur les souffles situés :
Les différentes localisations possibles de souffles artériels
Que traduit la présence d’un souffle ?Le souffle peut témoigner d’un rétrécissement de l’artère le plus souvent lié à des dépôts dans celle-ci, appelés plaques d’athérome ou athérosclérose. Ces dépôts sont favorisés par les facteurs de risque cardiovasculaire : l’hypertension artérielle, le diabète, l’excès de cholestérol, le tabagisme, l’insuffisance rénale et l’hérédité. L’obésité, la sédentarité contribuent également à leur formation.
Plaque d’athérome (en beige) qui bouche, progressivement au cours du temps, l’artère dans laquelle circule le sang (en rouge)
Comment pose-t-on le diagnostic ?La découverte du souffle peut se faire de façon fortuite lors d’une visite systématique chez le médecin, qui entendra un souffle en vous auscultant avec son stéthoscope.
Parfois, l’attention du médecin sera attirée par l’existence de facteurs de risque cardio-vasculaire ou bien par des symptômes évocateurs d’athérome : troubles de l’érection, douleurs dans les mollets ou dans les fesses à la marche, certains symptômes neurologiques...
Il fera confirmer son diagnostic par un écho-doppler, un examen non invasif qui permet d'explorer les flux sanguins par échographie.
Dans le cas d’un souffle carotidien, on réalise l’écho-doppler au niveau du cou.Pour un souffle fémoral, l’examen est pratiqué au niveau du ventre, de l’aine et des jambes. Quel est le risque associé au rétrécissement de l’artère dont témoigne le souffle ?Si vous présentez un souffle carotidien, il peut exister un risque d’accident vasculaire cérébral, c’est-à-dire l’occlusion d’une artère au niveau du cerveau. Il peut s’ensuivre une paralysie, un trouble de la parole ou une perte de la vision d’un côté de durée très variable. En cas d’aggravation, la paralysie devient durable.
Si vous présentez un souffle fémoral, il existe un risque d’artérite des membres inférieurs. Celle-ci setraduit par une claudication intermittente (vous boitez mais pas en continu) caractérisée par des douleurs dans les mollets ou les fesses à la marche, qui disparaissent au repos. À un stade plus avancé, ces douleurs apparaissent au repos et la nuit. Comment se traite un souffle carotidien ou fémoral ?Si vous présentez un souffle, qu’il soit carotidien ou fémoral, l’objectif recherché est d’empêcher l’aggravation de votre pathologie et de stabiliser vos symptômes.
Dans tous les cas, la correction de vos facteurs de risque est indispensable, notamment l’arrêt du tabac. Votre médecin pourra vous aider dans cette démarche : si vous ne pouvez pas agir sur certains d’entre eux (hérédité et insuffisance rénale notamment), vous pouvez en revanche modifier vos habitudes de vie pour corriger les autres facteurs de risque que sont le tabagisme, l’hypertension artérielle, le diabète, un taux trop élevé de cholestérol, le surpoids et la sédentarité.
Dans le cas d’un souffle fémoral, la marche quotidienne (30 minutes par jour minimum) est indispensable pour aider au développement d’une circulation prenant le relai sur la circulation bouchée.
L’arrêt du tabac est également fondamental pour ralentir l’évolution de la maladie.
Votre médecin vous prescrira également des antiagrégants plaquettaires pour fluidifier votre sang et un médicament contre le cholestérol pour lutter contre la formation des plaques d’athérome.
En tout dernier recours, un traitement spécifique peut vous être proposé : une angioplastie (dilatation de l’artère bouchée par un ballonnet qui sera monté dans l’artère) ou une réparation chirurgicale. La présence d’un souffle carotidien ou fémoral peut témoigner d’une atteinte vasculaire évoluée. Une prise en charge spécifique s’impose ainsi que la correction de tous vos facteurs de risque cardiovasculaire en particulier l’arrêt du tabac. La section commentaire est fermée.
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Mai 2018
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